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Questions-réponses

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« Quelle progression suivre pour désensibiliser mon cheval à de nouveaux objets ? » Nathalie V.

décembre 13, 2015

      une2Il existe plusieurs méthodes pour habituer un cheval à un objet nouveau, le choix dépend de l’objet en question, de votre niveau, de vos objectifs et de votre cheval. En effet chaque cheval réagit différemment dans une même situation: certains chevaux n’osent pas sentir un sac plastique alors que d’autres jouent rapidement avec un gros ballon. Il n’y a donc pas de règle proprement dite et il est important de savoir s’adapter en fonction de la situation.

Pour certains chevaux, quelques minutes seront nécessaires pour comprendre que l’objet  n’est pas dangereux et pour d’autres plus sensibles, il faudra plusieurs séances pour qu’ils s’y habituent complètement. Cela sous-entend que vous êtes capables de lire rapidement et correctement les expressions de votre cheval. En effet, un regard inquiet, des naseaux grands ouverts, un port de tête haut sont autant d’indices à ne pas négliger et qui signifient que votre cheval n’est pas prêt à franchir un nouveau palier. Si vous manquez ce moment, votre cheval peut commencer à s’agiter et si vous insistez davantage, vous apprenez certainement à votre cheval à réagir et à s’inquiéter devant l’objet en question.

Vous pouvez commencer par présenter l’objet à votre cheval, en vous plaçant en sécurité dans l’éventualité d’un écart. Laissez le cheval faire, sa curiosité naturelle devrait l’amener progressivement, ou rapidement selon les cas, à sentir cet objet. Il peut être intéressant de faire suivre l’objet au cheval s’il est très impressionné ou pour développer son intérêt vis-à-vis de lui. Ensuite, pour pouvez mettre l’objet au contact du cheval, caressez-le progressivement partout et évoluez ainsi des deux côtés de votre cheval.

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Désensibilisation au contact avec différents outils: une bâche, un drapeau et un sac

Vous pouvez ensuite ajouter du mouvement, et/ou du bruit avec votre objet. Commencez doucement et dans une zone facile, comme la base de l’encolure, relâchez avant que le cheval ne s’inquiète et reprenez. Vous augmentez progressivement de cette façon la tolérance de votre cheval.

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Désensibilisation au mouvement et au bruit  d’un stick, d’une bâche, et d’un sac 

En demandant au cheval de se déplacer avec l’objet sur lui, vous l’habituez à porter quelque chose et vous vous assurez qu’il n’est pas figé. Pendant qu’il marche, à nouveau, vous pouvez ajouter du mouvement ou du bruit à votre objet, mais restez progressif et récompensez le cheval en enlevant l’objet lorsqu’il montre des signes de relâchement.

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Désensibilisation au pas avec un objet en mouvement

Le cheval devrait progressivement ne plus prêter d’attention à votre objet. Si ce n’est pas le cas, vous avez certainement laissé une zone d’ombre. Essayez de comprendre à quel niveau: le cheval est-il différent d’un côté ou de l’autre ? Réagit-il encore au bruit lorsqu’il est à l’arrêt ? Avez-vous des difficultés à le mettre au pas ?

Il est aussi possible de travailler avec vos objets autour du cheval, afin de l’habituer à des mouvements ou des bruits dans son environnement. Vous pouvez approfondir cet aspect de la désensibilisation avec l’article que nous lui avions consacré ici.

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Désensibilisation autour du cheval en mouvement

Nous avons vu quelques éléments de base qui constituent des paliers afin de présenter au mieux les difficultés à votre cheval. La plupart du temps, lorsqu’un cheval ne s’habitue pas à un nouvel objet, c’est que nous sommes allés trop vite par rapport au degré de sensibilité du cheval. En construisant des bases solides, vous pouvez ensuite développer la confiance de votre cheval en imaginant des situations différentes, avec plus de bruit, plus de mouvements ou dans des angles de vue différents.

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« Mon cheval est très difficile à vacciner, il se jette en avant et nous bouscule. Que puis-je faire ? » Aurélie M.

octobre 11, 2015

          La vaccination ou l’administration de médicaments par injection font partie des soins élémentaires et incontournables que nous réalisons sur les chevaux, au même titre par exemple que l’administration du vermifuge, le nettoyage des plaies au jet d’eau, la tonte d’une région lésée,…

Il est difficile de prévoir l’imprévisible, en particulier avec les chevaux, mais vous gagnerez du temps à préparer en amont votre cheval à diverses situations. Vous éviterez ainsi de vous retrouver avec un cheval difficile voire dangereux au cours d’un soin aussi anodin qu’un vaccin.

          Sans préparation, l’ensemble de ces situations est perçu comme un stimulus aversif par le cheval, entraînant de la peur et/ou de la douleur. Le cheval fait une association entre le contexte, par exemple la présence du vétérinaire ou l’odeur de l’alcool, et le désagrément ressenti. Lorsque la même situation se reproduira, il anticipera en se crispant, ce qui rendra l’injection difficile et sûrement plus douloureuse. La prochaine fois, il faut s’attendre à ce que la situation se dégrade davantage, le cheval sera de plus en plus agité et éventuellement, vous en perdrez le contrôle. Si le vaccin est accompagné de nervosité de la part des humains, il est évident que l’incompréhension du cheval sera grandissante. Le cheval qui parvient à se débarrasser du problème, en se mettant debout, en arrachant la longe si le vaccin a lieu au pré,  ou en vous poussant dans le box, apprend l’inverse de ce que vous souhaiteriez qu’il fasse. Le comportement qui lui a permis de ne pas ressentir de douleur et de retrouver sa liberté est renforcé…

Vous pouvez éviter une situation critique, ou y remédier, en enseignant à  votre cheval à accepter une injection, au même titre que vous lui apprenez à donner les pieds !

          Etant donné que le cheval se tend en levant la tête, il vous faut vérifier que, dans une situation calme, il cède bien à une pression du licol vers le bas et qu’il reste relâché ensuite. Dans des situations du quotidien où le cheval se tend, vérifiez que vous obtenez la même réponse.

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Ensuite, vous pourrez travailler plus spécifiquement sur la préparation à la piqûre. Positionnez une main sur la longe prête à agir pour demander au cheval de baisser l’encolure. Commencez à tapoter l’encolure avec l’autre main plusieurs fois avant de demander au cheval de baisser l’encolure et de se relâcher. Lorsqu’il cède, arrêtez de tapoter et lâchez la longe.

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Dans un deuxième temps, vous pouvez utiliser un objet ressemblant à une seringue, comme un stylo ou un cure-dent, et répétez le même exercice.  Le cheval doit apprendre à se débarrasser de la contrainte sur l’encolure en se relâchant. Si cet exercice est bien réalisé, votre cheval baissera la tête avant que vous n’ayez demandé avec la longe. S’il a cette idée au moment de la piqûre, cela la rendra moins désagréable. Si vous travaillez les flexions d’encolure dans votre travail à pied régulièrement, vous pourrez lui demander un léger pli au moment de l’injection, cela relâchera les muscles et diminuera la douleur.

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          Certains chevaux peuvent être sensibles aux odeurs (du vétérinaire, de l’alcool,…) et anticipent la douleur ; ils se tendent, la piqûre fait mal et c’est un cercle vicieux. Pour ces chevaux, si vous leur passez un coton d’alcool sur l’encolure régulièrement en vue d’un  vaccin, ils s’y habitueront et ne se tendront pas le jour J. Continuez avec l’alcool, les jours suivants, en prévision du prochain vaccin.

Malgré une bonne préparation et un cheval relâché lors du vaccin annuel, il arrive que certaines situations fassent régresser le cheval. C’est le cas par exemple de la prise en charge de certaines maladies qui nécessitent des injections répétées. Le cheval anticipe de plus en plus la piqûre, se tend et la douleur s’accentue. Il faut donc répéter à nouveau les exercices, vous pouvez y ajouter du renforcement positif, en donnant une récompense par exemple au moment où le cheval se relâche.

La base de ces exercices correspond au programme des savoirs 1 et 2 d’équitation éthologique FFE. Comme toujours, plus vous enseignez à votre cheval comment se comporter dans des situations différentes, et moins vous aurez de mauvaises surprises le moment voulu.

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« Je travaille déjà mon cheval à pied et j’aimerais connaître l’intérêt du travail aux longues rênes. » Monique S.     

août 16, 2015

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Tout ce que vous faites avec votre cheval relève d’un apprentissage, et plus vous lui apprenez de choses (les bonnes) plus il comprendra les situations auxquelles il sera confronté.  Il en est de même pour le cavalier, chaque nouvel apprentissage le rend meilleur dans la communication avec son cheval. Dans le cas des longues rênes, il va sans dire que cela correspond à l’apprentissage de l’action des rênes pour le cheval et de la précision des mains pour le cavalier.

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Monter un cheval qui a compris l’action des aides et qui y répond de manière légère, grâce à un cavalier logique dans ses demandes, est le résultat de différentes phases dans l’apprentissage. Plus ces phases sont détaillées, plus la compréhension est aisée et plus le résultat est élevé ! Ainsi, le travail à pied que vous faites avec votre cheval est une phase primordiale, mais qui peut être affiné par le travail en main et les longues rênes.

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Dans le travail à pied,  le cheval a appris à céder à une pression liée à la longe, que ce soit au licol ou avec un filet, mais aussi à la pression au niveau de la jambe du cavalier (cf article sur le travail à pied). Dans le travail en main et le travail aux longues rênes, il s’agit de l’apprentissage de l’action des deux rênes. C’est d’abord au cavalier d’apprendre à bien utiliser ses mains pour ne pas avoir d’actions contradictoires et au cheval d’apprendre à gérer son corps, ses pieds en fonction de l’action des rênes.

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Au départ, ce n’est pas votre cheval que vous allez travailler, mais vous-même: être à la même vitesse que votre cheval, utiliser votre haut du corps pour avoir une main juste. Ces éléments vous permettront d’être efficace et compris aux longues rênes et amélioreront vos sensations et votre position à cheval.

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Vous pourrez alors retranscrire cet apprentissage une fois en selle, tout en vous appliquant à utiliser les actions de mains telles que le cheval les ressentait par les longues rênes et à ce que l’action de vos jambes soit en phase avec les demandes de votre main. Si le cheval peut faire une épaule en dedans uniquement par l’action des longues rênes, c’est qu’il sait le faire…

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En résumé, les intérêts côté cavalier :

               Comprendre et/ou améliorer l’action des mains (le cavalier ne pouvant pas compenser par l’action des jambes, ni « bricoler »)

               Mettre l’accent sur la solidité du haut du corps qui permet le contact constant, sans tirer, et que nous retrouvons à cheval

               Observer son cheval

               Travailler son cheval même s’il ne peut pas le monter

Et côté cheval :

               Apprentissage de l’action des deux rênes, lors du débourrage et du travail de base

               Perfectionnement : épaules en dedans, travail sur le cercle, piaffer…

               Diversification des apprentissages

               Possibilité d’être travaillé si il ne peut être monté

Toutes ces notions d’apprentissage depuis le travail à pied d’un jeune cheval jusqu’au travail plus spécifique des différentes disciplines, en passant par les bases du travail monté et le travail aux longues rênes sont au programme des Rencontres de la Cense qui auront lieu du 18 au 20 septembre 2015 au Haras de la Cense. Avec Antoine Bancaud, spécialiste des longues rênes, nous y expliquerons, lors de présentations, l’intérêt du travail aux longues rênes  et ses répercutions sur le travail monté.

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Mon cheval ne monte pas dans le van, que puis-je faire ? Mélodie P.

juin 15, 2015

Tout d’abord, il faut savoir que plus vous aurez des compétences de travail à pied, moins il sera difficile pour vous de mettre le cheval dans le van. Ne connaissant pas votre niveau technique à pied, nous vous donnerons des points–clés pour un bon chargement dans le van :

  • La rectitude : le cheval doit être droit avant d’arriver sur le pont. Si le cheval est droit (tête vers le van, épaules droites et hanches alignées), il s’intéressera au van. Si vous l’amenez vers le van sans prendre garde à ce qu’il pense à ce moment-là (regarde à l’extérieur, se décale), vous compliquez l’exercice. S’il n’est pas prêt à aller dans le van, il le sera encore moins quand il s’en rapprochera…

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  • Récompenser le cheval qui cherche : le cheval immobile dans le van est le résultat que nous cherchons à obtenir. Ce n’est pas l’idée du cheval, il faut donc l’intéresser au van. Ainsi, s’aligner par rapport à l’entrée du van, sentir une partie du van, faire un pas vers le van, sont des bonnes étapes vers la solution. Pour que le cheval le sache, il faut le récompenser en cessant toute demande. Plus le cheval a du mal à trouver la bonne solution, plus le temps de récompense doit être long.

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  • Ne pas le coincer : le cheval n’a aucune raison d’aller dans un endroit fermé comme le van. Cela va à l’encontre de son instinct de survie. Ainsi, si lorsqu’il fait un effort, vous le retenez ou le poussez derrière, il se sent coincé et cela confirme son impression d’insécurité. Il risque de ne plus vouloir monter. Dites-vous que plus le cheval ressort du van et plus vous avez d’occasions de lui apprendre à monter et à rester.

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  • Confort/inconfort : Le confort doit être dans le van. Ne mettez pas de pression dedans, par contre, une fois le cheval ressorti (sur votre demande ou de lui-même), redemandez-lui de monter. Le cheval préférera alors être tranquille à l’intérieur du van…Si le cheval ne fait plus d’effort, vous pouvez lui demander un travail hors du van: reculer, cercle… La nourriture peut renforcer cette idée, mais attention, le cheval doit se sentir en sécurité dans le van. Certains chevaux montent, attrapent la nourriture pour ressortir aussitôt, le problème du van n’est alors  pas réglé…

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Il n’y a pas de secrets, ni de magie, meilleur sera votre niveau dans le travail à pied et meilleur sera celui du cheval, plus le chargement sera facile. Nous vous conseillons de passer par ces apprentissages avant de vous attaquer au  van. Vous ferez par la même occasion de nombreux exercices tels que contrôler votre cheval sur une barre, une bâche, sous un portique qui rendront beaucoup plus abordable le van.

Ne vérifiez pas que votre cheval ne monte pas le jour où vous devez voyager…mais apprenez lui pour être certain qu’il montera et sera calme ce jour-là. Et, attention, certains chevaux ne remontent pas après avoir voyagé parce qu’ils n’ont pas aimé le conducteur précédent…

 

 

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En promenade, mon cheval ne passe pas les flaques d’eau, les ruisseaux. Que puis-je faire ? Christine H.

avril 17, 2015

 

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Vous pouvez déjà préparer votre cheval à passer sur diverses surfaces, à pied, dans des conditions que vous mettez en place, puis en étant monté.  Ce sont des séances d’apprentissage où les conditions (temps, objectifs) sont réunies pour la bonne compréhension.

Lors de la promenade,  votre objectif est peut-être de passer dans la flaque d’eau, mais n’oubliez pas le plus important:  votre cheval doit faire une association positive avec cette expérience !

Lorsque votre cheval se retrouve face à un passage d’eau, son objectif est de l’éviter alors que le vôtre est de le traverser. Comment faire pour que votre idée devienne la sienne ? Contrôlez les pieds de votre cheval quand il cherche à s’éloigner  de ce qui représente un problème pour lui et rendez positif, agréable le fait qu’il se rapproche du point d’eau.

Si le cheval a l’idée de faire demi-tour en mobilisant ses épaules, il est difficile d’aller contre son idée. Par contre, vous pouvez lui mobiliser les hanches pour les garder toujours à l’opposé du problème : le cheval est alors face à l’endroit où vous voulez l’emmener. Récompensez-le. Pendant toutes ces demandes, regardez toujours le même point de l’autre côté de l’eau.

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Lorsque l’idée du cheval n’est plus de faire demi-tour, c’est une bonne étape de passée, mais si vous le mettez en avant, il va peut-être se bloquer ou même reculer. Ne lui demandez pas d’aller vers ce qu’il considère comme un mur. Dirigez-le plutôt à droite et à gauche face au point d’eau. Quand il s’y intéresse ou va vers l’avant, cessez toutes demandes, laissez-le faire et caressez-le. Répétez jusqu’à ce qu’il comprenne que le point d’eau est source de confort pour lui. Votre idée commence à devenir la sienne.

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Si vous lui avez présenté un passage d’eau facile pour commencer (ce qu’il faut faire !), il passera de l’autre côté. Ensuite, vous pourrez augmenter les difficultés, comme dans tout apprentissage.

Ne soyez pas pressé lors de cette étape, c’est un investissement sur le long terme. Bien entendu, avec un bon contrôle du cheval en général et des difficultés progressives, rien ne sera impossible !

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« Mon cheval fait des écarts devant les objets nouveaux, que faire pour l’améliorer ? » Nicolas C.

février 1, 2015

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Chaque poulain, sans l’intervention de l’homme, adopte un comportement qui lui est propre face à la rencontre d’un nouvel objet. Certains, compte tenu de leur race, de leur génétique ou du comportement de leur mère, sont d’un naturel curieux et se dirigent assez rapidement vers les objets pour les sentir, les toucher voire les prendre dans la bouche. D’autres, par contre, font tout pour s’en éloigner. Dans le contexte de domestication dans lequel ces derniers évolueront, il est préférable, pour eux comme pour nous, qu’ils passent de l’état peureux à l’état curieux.

Il est à signaler que beaucoup de manipulations hâtives avec les poulains peuvent les rendre plus peureux : les coincer pour les attraper (augmente la peur de l’homme), les forcer à rentrer dans un box, dans la douche, dans un van (augmente la peur du confinement), etc… La curiosité a besoin de temps.

Même si les poulains sont bien manipulés, comme cela a été dit précédemment, leur degré de curiosité ne sera pas nécessairement le même. Il n’y a pas d’âge pour améliorer la curiosité d’un cheval. Les exercices décrits ci-dessous, où l’on demande au cheval de s’intéresser aux objets, sont primordiaux avant de demander à un cheval de passer sur quelque chose : bâche, barre au sol, sauter un sous-bassement ou monter dans un van. En effet, comment peut-on espérer monter un cheval dans un van, s’il ne s’y intéresse pas, voire s’il en a déjà peur à plusieurs mètres !

Pour réaliser cet exercice, l’idéal est de pouvoir mener son cheval à distance, le but étant de l’envoyer vers l’objet pour qu’il s’y arrête puis le sente et le touche. Peu importe les objets (plots, cubes, tapis au sol, selle, tronc…) mais présentez ceux qui paraissent les plus simples pour votre cheval puis augmentez la difficulté.

Si le cheval ne veut pas s’en approcher, laissez-lui le temps de l’observer et lorsque son attitude montre qu’il est moins inquiet, proposez-lui de s’en rapprocher.

S’il ne s’y intéresse pas et passe à côté ou s’il l’évite par peur, redirigez le face à l’objet, (votre longueur de corde doit être adaptée pour que l’information soit la plus précise possible). Quand il s’en rapproche, relâchez-vous pour qu’il ralentisse et cherche à s’arrêter proche.  Petit à petit, il va chercher une solution vers l’objet.

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Lorsqu’il est immobile proche de l’objet, ne lui demandez plus rien : plus il s’approche de l’objet, plus ce doit être une zone de confort. Bientôt, le moment de confort correspondra au moment où il touche l’objet. N’intervenez pas au moment où le cheval explore l’objet, même s’il utilise les dents ou les sabots, dans la mesure où sa sécurité et la vôtre ne sont pas en danger.

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Tirer un objet est un exercice  qui en général permet d’accroître de façon évidente l’intérêt du cheval, même s’il est d’un tempérament indifférent ou craintif.  Il est en effet plus attiré  car l’objet est en mouvement et plus confiant car l’objet s’éloigne de lui. Permettez au cheval de terminer l’exercice en touchant l’objet au moment où il montre le plus d’intérêt.

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En réalisant cet exercice vous ne mettrez pas de pression pour que le cheval passe l’embûche (puisque ce n’est pas votre objectif), votre cheval trouvera un confort proche de l’objet, il sera alors prêt à franchir l’embûche : barre au sol, bâche, flaque d’eau, van.

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Vous verrez que le jour où vous voudrez franchir une nouvelle embûche avec votre cheval, à pied ou monté, cet exercice deviendra naturellement votre première étape. Le temps que vous laisserez à votre cheval pour s’intéresser sera du temps de gagné pour le franchissement et un confort pour vous et votre cheval. Plus votre cheval aura des expériences positives avec des nouvelles situations, moins il les craindra. Par la réalisation de ce type d’exercices, vous ne modifierez pas la nature peureuse de votre cheval, mais vous lui apprendrez à mieux réagir et à mieux se comporter face à la nouveauté.

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« Mon cheval couche les oreilles quand je veux le caresser. Que dois-je faire ? » Adelina K.

novembre 24, 2014

 

Certains chevaux ont une attitude menaçante lorsque vous entrez dans leur box ou que vous vous voulez les caresser. Ils mettent les oreilles en arrière, plaquées et tendent l’encolure vers vous. Ce n’est pas anodin et si on ne fait pas les bons gestes, cela peut empirer.

Certaines personnes vont  reculer face à ce comportement, d’autres vont faire de grands gestes pour chasser le cheval. Alors, quelle est la bonne attitude à adopter ? Avec les chevaux, il n’existe pas une seule et unique solution, les situations ne sont pas les mêmes et chaque cheval est différent.

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Tout d’abord, cette attitude montre que le cheval n’est pas prêt à nous accepter, il préfère que nous restions au loin. Ce qu’il faut toujours avoir à l’esprit est que nous entrons dans son espace : notre attitude doit donc être positive pour lui. Nous devons être détendus, relâchés, progressifs et sûrs. Il faut aussi parfois laisser le temps au cheval de nous observer, voire de nous sentir.  Notre approche est plus facile si le premier contact vient de lui : c’est déjà son idée.bonnaattitude

Si lorsque l’on s’approche pour le caresser, le cheval met les oreilles en arrière et que nous reculons en enlevant la main, le cheval a trouvé la solution pour éviter que nous le touchions. Si cet événement est répété plusieurs fois, nous renforçons l’idée du cheval, jusqu’à ce qu’il cherche même à ouvrir la bouche…Il est donc important d’aller au bout de notre geste : toucher le cheval.  Le but étant que le cheval change sa perception sur nous et notre main : le contact devra être franc et agréable. Si l’association de l’humain et de la main est plus positive, il changera son attitude.

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Si le cheval a tendance à tendre son encolure vers nous, il faut évidemment rester en sécurité et protéger notre espace. Cependant, attention aux grands gestes ou aux actions brèves vers le cheval, ils peuvent être interprétés comme des menaces pour le cheval qui nous verra alors comme un élément négatif et son attitude ne changera pas, voire empirera. Nous ne laisserons pas le cheval s’approcher avec une mauvaise attitude et pour ce faire, nous ferons ce que l’on peut appeler une  obstruction (voir photos) : on placera notre bras, fixe, entre la tête du cheval et nous pour fixer une limite. Nous contrôlerons la tête du cheval de manière franche, sans agression, pour tout de suite le caresser, en restant relâché.

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Nota Bene :

La présence de l’humain est peut-être synonyme de contraintes (travail…) et il faut penser à aller voir le cheval et le sortir de son box pour des activités positives pour lui (brouter…)

Certains chevaux à qui l’on a fait des soins suite à une blessure ont des raisons d’éviter notre contact.

La situation se reproduit peut-être, au contact de la brosse ou lorsque vous mettez le tapis et la selle. Votre attitude devra être la même.

L’humain va souvent chercher à toucher le cheval, pour son propre plaisir. Mais selon la manière dont vous le faites et sa sensibilité, il n’appréciera pas nécessairement…